une salle de classe de L’Immaculée en 1915

 

Mobilisation générale vers une guerre totale, « bourrage de crâne »… La guerre 1914-1918 ne pouvait laisser l’école de côté. Après avoir alimenté depuis 1870, le sentiment de revanche, l’école se met au diapason de l’Union Sacrée et mobilise toutes les activités des élèves pour les objectifs patriotiques que lui assigne le pays : soutenir et tenir !

Derrière ces deux verbes, mesure-t-on, combien le quotidien de l’école fut bouleversé par la guerre? On voit partir la moitié des maîtres pour le Front, on voit s’absenter jusqu’à un quart des élèves à des fins de productions agricoles. On se met à évoquer la guerre dans toutes les activités de l’école, à la raconter comme à l’honorer. Les morts de la commune hantent désormais les murs de la classe… Dès qu’un essoufflement se fait jour, comme en 1917, des relances institutionnelles et des sollicitations nouvelles incitent les écoliers à produire des rédactions et des dessins sur la guerre.

 

Depuis la rentrée du 2 novembre et jusqu’au 20 novembre, dans le hall de l’école primaire, les élèves de l’école « L’Immaculée » ont la chance de découvrir une nouvelle exposition sur le thème « Une salle de classe en 1915 » à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale.

 

L’exposition comporte un tableau noir avec la morale du jour, un bureau en bois, un cahier d’écolier, un plumier et son porte-plume, des livres scolaires de l’époque, des affiches sur les murs, des revues de l’enseignement de 1895 et des revues d’écoliers avec notamment « Bécassine mobilisée ».